Dans la culture populaire, une sorcière est une vieille femme repoussante qui jette des mauvais sorts, vole sur un balai, prépare des philtres d'amour et possède un chat noir. La société moderne tend à réinventer cette image au travers de séries, films etc. en présentant les sorcières comme des femmes possédant des super pouvoirs et luttant contre le mal.

Dans les faits, la sorcière est une femme qui manie une forme de magie très ancienne communément appelée « sorcellerie » et qui fait appel aux forces du bien ou du mal, aux éléments voire même aux astres ou aux esprits éthérés. La pratique de la magie s’exprime par l’utilisation de rituels, de potions et de sortilèges étant répertoriés dans un grimoire appeler « livre des ombres » et se transmettant de génération de sorcières en génération de sorcières dans une même famille. Certaines sorcières très puissantes et/ou très anciennes parviennent parfois à développer un don personnel, mais cela reste un fait très rare. Chaque sorcière possède également son emblème, un animal la plupart du temps qui lui permet de sceller ses sortilèges de protection.

L'histoire des sorcières est jonchée de nombreuses chasses, qui sans forcément condamner des membres de leur communauté ont gravement nuit à leur image aux siècles passés. Ces événements forcèrent les sorcières à se regrouper en « couvents » ou « cercles de magie » afin d’assurer une protection mutuelle entre plusieurs familles et ainsi créer une communauté unie. En revanche, il ne faut pas croire que toutes les sorcières agissent pour le bonheur de tous en pratiquant une magie bienfaitrice. Au contraire, certaines ont décidé de se joindre aux hordes de Satan afin d’assurer leur survie ou bien en cédant à une des nombreuses offres du Malin.




LES DIURNES ou « DAYWALKERS » ▽ Terme employé en parlant d’une sorcière qui agit dans un but bénéfique, qui pratique la magie blanche et dont l’apogée de ses pouvoirs est durant la journée sous l’influence de l’astre solaire. Une sorcière blanche est dotée d’habilités communes et différentes de ses sœurs nocturnes : une longévité prolongée et un vieillissement ralenti mais bel et bien présent, une connaissance approfondie en herboristerie et en linguistique, une insensibilité aux maladies bénignes, la capacité de lire l'avenir et de rentrer en contact avec les esprits disparus. Contrairement à la magie noire, la magie blanche possède ses limites, des limites que ne peuvent transgresser les diurnes sans craindre de basculer dans l’art sombre. Néanmoins, leurs pouvoirs sont puissants et aucune nocturne ne peut se vanter de parvenir à lever une protection scellée par de la magie blanche. Il faut nécessairement posséder une once de prédisposition transmise par le sang pour être diurne, on ne peut apprendre la magie blanche en étant mortel.


LES NOCTURNES ou « NIGHTCOMERS » ▽ Inverse des diurnes, les nocturnes sont des sorcières ou des mortels ayant conclue un pacte avec le Diable, renonçant de ce fait à leur âme et mettant leur vie entre les mains de leur maître. Ces sorcières font partie des hordes démoniaques de l’Enfer, et en sont les seules représentantes foulant le sol terrestre, faisant d’elles les pourvoyeuses du démon. A l’image de leurs sœurs diurnes, elles possèdent des capacités magiques en lien avec leur utilisation de la magie noire et ses dérivés : une longévité ainsi que la jeunesse éternelle, une connaissance approfondie en herboristerie et en linguistique dont le « verbis diablo » ou « langue du démon » (langue rauque chargée de forces mauvaises), une insensibilité complète à toutes les maladies, le fétichisme ou la capacité de créer des poupées vaudou et de provoquer des illusions grâce à ces dernières. Plus puissantes une fois la nuit tombée ou sous les auspices de l’astre lunaire, les nocturnes se métamorphosent à son contact revêtant une apparence démoniaque : le corps nu et blême, couvert de marques et de cicatrices apposées par le démon lui-même, les yeux jaunes et le crâne chauve. Sous cette forme elles se meuvent plus rapidement et de manière plus agile et développent une force surhumaine. Contrairement à leurs sœurs diurnes, lors de leur passage dans les ténèbres, les nocturnes perdent toute capacité de guérison, de divination ou encore de contact avec les esprits défunts… Uniquement les démons répondent à leurs appels.


L'organisation hiérarchique est la même pour les deux couvents : dirigé par une matriarche, elle est entourée de membres appelées « filles » ou « fils » de l'aube pour les diurnes, et du crépuscule pour les nocturnes. On retrouve parfois quelques spécialistes selon l'ampleur du couvent : empoisonneuse, astrologue, avorteuse... Il existe un regroupement de sorcières, ni bonnes, ni mauvaises, qui ont décidé de rejetées les grâces du divin et les offres du malin afin de veiller à la conservation de l'anonymat des sorcières. Appelées « sœurs du silence », elles sont en droit de rendre la justice dans les deux camps à partir du moment où l'identité d'une sorcière a été révélée aux humains. On ne connaît pas leurs noms, ni même leurs visages puisqu'elles n'interviennent que très rarement, ne trouvant aucune complaisance à éliminer des personnes de leur genre.

Il court de nombreuses hypothèses sur le devenir des âmes une fois leur passage sur cette terre achevé. D’aucuns parleraient de réincarnation, de jugement, d’enfer ou de paradis, mais personne n’est véritablement certain de ce qui se trouve de l’autre coter. Quant à ceux qui sont revenus pour témoigner, ils préfèrent se taire ou parlent d’une éblouissante lumière blanche, d’un sas où tous attendent en compagnie de leurs proches. On ne s'intéresse pas ici au « happy ending » paradisiaque mais à ces défunts qui refusent de passer dans « l'au-delà » : soit par volonté ou par crainte, préférant demeurer entre deux mondes et conserver ainsi leur emprise sur celui des vivants en le hantant ; soit des morts qui par des actes passés ont commis l’irréparable et furent condamnés à l’Enfer, ou qui par une mort violente ont tragiquement disparus et se trouvent torturés par le désir de prendre leur revanche sur la vie… Ce sont ces deux dernières sortes d'âmes qui parviennent à prendre possession des humains, que cela soit parce que l’être choisit est en état de faiblesse (morale, physique etc.) ou alors entre la vie à la mort, le damné choisissant ce moment propice pour prendre place dans le corps de sa victime… Commence alors la cohabitation de deux âmes, la lutte acharnée de l’hôte pour sa survie, pour expulser l’âme parasite. Une bataille qui se manifeste par une schizophrénie chronique, par une perte de contrôle totale ou partielle pendant un temps imparti, par une maladie fulgurante ou la dégénérescence physique etc. Un combat intérieur qui se solde par l’expulsion de l’âme damnée ou par la mort de l’âme hôte. Dans ce second, l'âme damnée ajoute un péché capital à sa longue liste, s'enfonçant encore plus dans les ténèbres et ne retardant que son retour à la tombe. Selon la force des âmes hôtes, le combat dur plus ou moins longtemps pouvant s'étirer sur plusieurs années... Mais si l'esprit malin vainc, il ne faudra pas plus d'un mois pour que le corps dépérisse et ne finisse par mourir.


On n’attrape pas un esprit comme un rhum ou une grippe. Il existe deux façons bien distinctes de s’attirer la convoitise d’esprits mauvais : involontairement au contact d’un objet, d’un lieu ou d’une personne ayant appartenu à son entourage… ou volontairement suite à une séance de spiritisme. S'il n’est pas faute de répéter que ces pratiques n’attirent que les esprits mal intentionnés, cela reste un jeu fort apprécié par les plus jeunes. Il est à savoir que seul un passage chez un medium peut débarrasser d’un esprit. De nombreux exorcistes se vantent d’avoir expulsé des âmes revenantes d’êtres sensibles, à tort. Un fantôme ne craint pas le sacré pour la simple raison qu’il n’est pas souillé et c’est au terme d’un long dialogue avec ce dernier et grâce aux ondes du medium que l’esprit finira par lâcher sa victime. Inutile d’attendre sagement qu’il se lasse, il a l’éternité devant lui et hante parfois pendant des années avant de saisir la bonne occasion pour agir.

Enfants de Dieu, il est regrettable pourtant que le Seigneur tout-puissant les ait faits moins puissants que les tentations démoniaques… Être de chaire et de sang pourvus d’une âme neutre que les deux camps cherchent à rallier à leur cause, l’un par les bonnes actions, l’autre par les péchés commis. Fruit de toutes les convoitises, les humains sont maîtres de leur destinée qui est pourtant semée de nombreuses d’embuches : possessions, démons, sorcières et autres divinités païennes, tous cherchent à trouver un humain prêt à tendre l’oreille et à se laisser ensorceler par la douce musique du surnaturel. Certains d’entre eux frayent constamment avec, ils le savent, d’autres l’ignorent et ne veulent pas en entendre parler… Superstitieux et réfractaires, on trouve de tout chez les humains, c’est ce qui fait leur unicité et qui leur donne tant de valeur aux yeux des êtres immortels. Malheur à ceux qui dans leur ignorance se font manipuler, mais également malheur à ceux qui dansent en compagnie de la magie et de ses secrets… Quand on est néophyte, on ne sait pas sur quelle route sinueuse on s’engage et alors, le danger se relève ailleurs que là où on l’attend.


10% des capacités cérébrales humaines sont exploitées selon les scientifiques, et il arrive que certains d'entre eux parviennent à transcender cela et à débloquer des particularités hors norme. Cette modification peut découler d'un choc émotionnel ou physique qui permet ainsi à l'humain de se transcender : voyance, médiumnité, force surhumaine ou encore utilisation de secrets pour apaiser brûlures et douleurs... Tous ces phénomènes restent inexplicables mais pourtant, quelques chanceux peuvent se vanter de sortir de la masse grâce à ces particularités.

« Lupus Dei » ou littéralement « Le chien de Dieu » est une organisation secrète qui a pour but de mener à bien l’éradication de toute forme de présence surnaturelle sur la surface terrestre. Fondée au seizième siècle par un certain Solomon Kane, l’ordre était avant tout un moyen pour ce chasseur d’expier ses propres péchés… Les siècles passant, les chefs se succédant, l’ordre a manqué deux siècles plus tard de disparaître sous l’impulsion des chasses aux sorcières. Poussé à l’extinction, sa survie est due à leur assimilation d’un « lupugenome ». Ce gène a eu pour fonction de démultiplier les forces des chasseurs. Devenu rite de passage obligatoire, aucune personne souhaitant entrer dans l’ordre ne peut outrepasser cette injection. Actuellement, l’organisation est tellement vaste qu’il existe deux sièges : un siège européen qui gère tout le vieux continent ainsi que l’Asie, et un siège américain qui gère la totalité du continent du nord au sud.

Le « lupugenome » est une séquence de l’ADN d’une créature ancestrale poussée à l’extermination par les Nightwalkers pour leur instabilité. Plus communément appelés « loups-garous » ou « lycanthropes », ces capacités se déclarent lors de la nuit de pleine lune mensuelle ainsi que lors de la nuit qui la précède et la succède : la personne injectée développe ses sens (vue, ouïe, odorat), mute en une créature anthropomorphe proche du loup (conserve sa taille humaine mais se couvre de poils, ses ongles deviennent griffes et ses dents crocs, ses yeux deviennent jaune et les pupilles se dilatent, développant une vision nocturne) et acquiert une force, une vitesse surhumaine ainsi qu’une agilité et une combativité extrême. Tout démon qui se respecte craint ces hybrides car l’instinct animal prend le pas sur l’homme, rendant le spécimen totalement hors de contrôle tuant quiconque se trouve sur sa route. A son réveil, la personne ne se souvient de rien.

Cette transformation n’opérant qu’au contact des rayons lunaires, la personne perd toute capacité en dehors de ces quelques heures… Certains d’entre eux prétendent parvenir à puiser dans ses forces animales en dehors des pleines lunes, et ce grâce à un mode de vie étudié : une alimentation carnivore, des injections de sang ou de phéromones lupins, des méditations (souvent du chamanisme) et des quêtes intérieures, une activité physique extrême… Mais rien de tout ceci n’a été avéré.


La hiérarchie est composée d'une meute par comté, dirigée par un loup Alpha (mâle ou femelle) qui est encadré par deux loups supérieurs aux autres : le Bêta, son bras droit, et le Dexiá, le représentant du siège américain basé en Utah à Salt Lake City. Chaque meute possède également ses nettoyeurs, chargés de faire disparaître les cadavres et les preuves des interventions. Si chaque regroupement est indépendant dans sa lutte contre les forces surnaturelles, toutes doivent obéissance au siège du Lupus Dei qui a droit de vie et de mort sur chacun d'entre eux, et qui sont en charge de la justice lors de débordements ou de trahisons. Il est rare que le Lupus Dei intervienne, de ce fait, certains membres de l'organisation ne les rencontrent jamais dans leur vie. Seuls les membres du siège connaissent le nom du Canidé (nom du président du Lupus Dei) et de ses juges, et ce afin de les préserver des assassinats et des attaques des créatures surnaturelles.